Parallèlement, je me ressource aussi largement
dans les musées d’art, dans lesquels je trouve une matière infiniment riche et
abondante, qui me permet de renouer avec la tradition de la peinture
occidentale, que ce soit au Louvre, au Prado, aux Offices de Florence ou à la
National Gallery de Londres.
Le langage que j’utilise dans mes œuvres provient donc d’un
engagement quotidien de “carnétiste”, soutenu par un travail de recherche assidu
dans les musées.
Ce langage me permet d’aborder spontanément le spectateur,
sans détour, mais en même temps il exige un apprentissage poussé et continu,
non seulement des techniques de dessin, et de peinture, mais aussi de
l’histoire et de la philosophie de l’art, pour que les images continuent de
parler au-delà de la
première impression - pour ne pas dire simplement “Regardez
ceci” mais plutôt “Entrez”. A l’instar des œuvres dites “classiques”, je cherche
d’abord à stimuler les facultés esthétiques du spectateur, pour ensuite susciter
une réflexion sur le sujet abordé.
Ainsi, en reprenant des thèmes issus de la religion ou de
la mythologie populaire, je me sens en relation directe avec les maîtres du
passé, mais jouissant d’une liberté qu’ils ne connaissaient point : le droit de
réinterpréter ces thèmes à mon grès
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