JAMES KING      Huile | Fusain | Pastel | Sculpture | Gravure | Nu | Portrait | Nature | Illustration | Copie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Article publié pour le Salon de Montrouge 2009
 
 
Qui se soucie encore dans le gigantesque centre commercial du forum des halles du groupe sculpté de Raymond Mason? L’artiste anglais est cité, ici, comme un de ces cas inclassables dans l’histoire de l’art contemporain, il a bénéficié d’une large exposition au Centre Pompidou et puis? Mais sommes-nous prêts à aller voir et regarder du côté de ces inclassables? et si justement là aussi il fallait bien regarder? Cela ne fait pas école, ne peut se théoriser bien entendu mais citons quand même quelques noms parmi les plus connus de cette famille: Giacometti, Hélion, Balthus, Kitaj, Hockney, Freud... On remarquera simplement que la plupart du temps, ils ont tous débuté qui avec le surréalisme, qui avec l’abstraction, qui avec le pop... puis ils ont tous repris leur liberté, presque de façon “personnelle”.
 
C’est un peu dans cette ambiance si je puis dire que je perçois les oeuvres de James King, il y a évidemment le fait qu’il a été assistant de Daniel Spoerri et justement de Raymond Mason. Alors ce matin je suis à la bibliothèque du Centre Pompidou et je relis le catalogue de l’artiste anglais, l’entretien commence très fort: “Si comme vous dites, je parle souvent du contenu, c’est sans doute pour remédier au fait que les autres n’en parlent jamais. Cela ne vous étonne-t-il pas que, pendant des dizaines d’années, l’art ait été une question non pas de “quoi” mais de “comment”.” (1) Si je regarde la classification des oeuvres de Raymond Mason, nous sommes au coeur du sujet: la ville, la foule, les halles, le tragique...
 
James King écrit qu’il a longtemps puisé son inspiration parallèlement dans les scènes de la vie quotidienne et devant les oeuvres du passé dans les musées. Il insiste sur cette engagement de ce qu’il nomme “carnétiste”, soit on imagine celui qui passe son temps à dessiner dans des carnets. Deux grandes sources donc dans les oeuvres de James King: d’abord les sujets de la rue si l’on peut dire: “A Barbès”, “Dans le RER”, “Paris Plage”... et puis les sujets d’inspiration classique: “Déposition”, “Flagellation”... tous ces grands classiques dont on se dit qu’il faut être extrêmement “gonflé” pour perpétuer cette tradition. Et il n’a pas peur... car ce sont des grands fusains sur papier (mais aussi des peintures). Je regarde “Une crucifixion”, un de ces fusains, l’attention s’est portée sur la soldatesque, les sbires sont composés comme un groupe classique, il y a également la lance, l’échelle, la tunique, les tenailles...
 
James King voyage ainsi, en toute liberté, entre les thèmes profanes et sacrés, il interprète ces sujets comme quelqu’un qui vit dans le monde aujourd’hui et qui nous invite et non nous oblige. Au journaliste qui lui demandait ce qu’il pensait des artistes de son temps, Joseph Cornell, que Duchamp admirait, répondait: “Qu’entendez-vous par mon temps?”
 
Yves BROCHARD
  
(1) Cat Raymond Mason M.N.A.M Centre George Pompidou, Paris 11 sept - 11 nov 1985

 

 

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